Mon ambition est de donner à ce territoire fluvial que j'aime tant une identité littéraire et poétique à la hauteur de l'identité picturale que Courbet a pu lui conférer grâce à ses peintures. Cependant, je dois faire usage avec prudence de cette filiation qui m'enchante et m'anime. Je ne dois pas tomber dans la référence empesée et dans le rappel systématique.
Pour ce faire, j'ai donc décidé de désigner ce pays par un nom original, propre à mon oeuvre littéraire: le canton des cascades, qui s'élargit en contrée des sources quand on remonte la Loue jusqu'à sa source. Ceci afin de le distinguer du Pays de Courbet, nom communément utilisé maintenant pour désigner ce territoire franc-comtois. Je conserve néanmoins dans mon oeuvre poétique les vrais noms des villages, des rivières, et autres forêts, bois, cascades et ruisseaux.
Ce pays de rivières, de sources et de cascades est situé principalement dans le Doubs, mais il flirte aussi avec le val d'Amour, le Jura et la forêt de Joux. Il est niché entre les bonnes villes de Besançon et d'Arbois, entre le temps mesuré fidèlement et le vin qui coule joyeusement.
La contrée des sources n'est pas le canton des cascades! La contrée des sources comprend la source de la Loue et la haute vallée de la Loue qui débute en amont d'Ornans. Le canton des cascades est néanmoins inclus dans la contrée des sources! Le canton des cascades correspond à la moyenne vallée de la Loue et englobe la vallée du Lison. La basse vallée de la Loue commence, quant à elle, après Quingey, et la Loue rejoint le Doubs en aval de la cité comtoise de Dole.
Cette contrée des sources forme un losange qui va en gros de Pontarlier à Salins-les-Bains en passant par Ornans et Quingey. Le canton des cascades forme, lui, un triangle d'or, dont les trois angles sont Ornans, Quingey et Nans-sous-Sainte-Anne.